top of page

A quinze ans, mon père m’offre un appareil photo. Le Spotmatic 500.

 

C’est avec cet appareil que j’ai appris les bases du métier.

 

Après un Bac scientifique, une Hypokhâgne et un diplôme de littérature anglaise, je tente deux fois le concours de l’IDHEC (qui deviendra la Femis).

Le jour où je suis reçu, j’ai l’impression de flotter dans l’air, tellement je suis impressionné.

A cette époque, l’Idhec ne forme que des réalisateurs, qui doivent choisir une spécialisation : montage ou image.

Je choisis montage.

En sortant, je décroche une bourse du ministère des Affaires Etrangères pour aller étudier l’écriture de scénario aux US.

Un an à l’American Film Institute de Los Angeles !

L’année terminée, je convoie une bagnole à New York, pour y retrouver une fille et tenter ma chance in ze movies…

Je décroche un boulot de stagiaire (clapman/loader) sur un téléfilm. Le chef-op vient juste de finir le tournage du premier film d'un couple de réalisateurs encore inconnus, les frères Cohen... « Blood Simple » (Sang pour sang).

A l’issue du téléfilm, Barry Sonnenfeld me propose de l’assister sur les retakes de Blood Simple (gros plans, SFX…). Pendant deux jours, je charge les magasins et je fais les yeux doux à Frances McDormand.

Barry me propose ensuite de continuer dans son équipe, mais mes potes du Lycée m’appellent pour faire chef-op sur leurs courts et pour monter une boîte : Cinq et Cinq films.     
Je rentre à Paris.

 

Pendant dix ans notre société produira des court-métrages, des films institutionnels, puis des long-métrages.

J’aime bien la bidouille. Aussi, quand je rencontre Eric Rohmer, mon côté homme orchestre le séduit. C'est la période où il cherche à travailler en équipe hyper réduite. Il me confie l’image d’un télé film, resté méconnu, « Les Jeux de Société ».

On tourne en 16 mm, mais c’est un film d’époque, en costumes, pour lequel je n’ai ni machinos, ni électros (juste un assistant… et plein de projos !).

 

Satisfait de mon travail, Rohmer me propose l’image du « Conte de printemps », en 35mm cette fois, avec juste un assistant supplémentaire, car il souhaite pouvoir monter de vrais travelings...

 

Pour ce film, je fabrique moi-même les projecteurs dont j'ai besoin, en carton...
Le Conte de Printemps a été entièrement éclairé avec un Sunpar de 1200w et cinq de ces "boîtes". Je m'en servirais ensuite tout le temps, jusqu'à ce que l’arrivée des kinoflos les surpassent.

 

Cinq et Cinq films laisse sa place à Magouric. Dans nos nouveaux locaux de la rue de Clignancourt, j’installe une cellule de montage son et de mixage pour faire mes courts métrages (et pour ceux des potes). C’est le tout début du numérique. Protools s'appelle encore Sound-Designer, et c'est une usine à gaz, mais je m’éclate.

 

C'est à cette période que je rencontre Jacques Maillot, sur son moyen métrage "75cl de prières", dont je fais le montage son et le mixage.

Cette collaboration se poursuivra à l'image.

 

C’est avec Magouric quelques années plus tard que je réalise mon premier long-métrage, « A+ Pollux ». Il est adapté du roman de Philippe Jaenada, « Le Chameau Sauvage ».

Ce film est interprété par Gad Elmaleh et Cécile de France et a reçu le prix du public au festival international de Namur.

 

Je décroche ensuite les droits du roman de Douglas Kennedy, « Les désarrois de Ned Allen » et en écrit l’adaptation pour le cinéma. Mais ce projet n’est pas encore complètement financé.

 

Avec la série Urgences, je me suis découvert une passion pour les séries télé, qui n’a cessé de grandir. Mes préférées étant « Six feet under » et « Friday Night Lights ». J’apprécie particulièrement la manière dont cette dernière série est filmée, brut de décoffrage, favorisant les comédiens, cherchant l'énergie plutôt qu'une esthétique léchée.

 

C’est ce goût pour les séries qui m'a donné du plaisir à réaliser certains épisodes de « La vie est à nous » et à faire l’image de la première et unique saison de « Mains courantes ».

 

Je suis ouvert aux projets, que ce soit à l’image ou à la mise en scène, avec l’envie de travailler pour le bonheur des réalisateurs, des comédiens, des producteurs et de tous les autres artisans...

 

Faire de beaux films… dans la bonne humeur !

bottom of page